Permettre à toute personne hospitalisée ou en milieu médico social de bénéficier
des bienfaits d’un jardin à visée thérapeutique
 

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7ème Symposium international Jardins & Santé

symposium site 1 Jardins, santé et médiation végétale : 20 ans déjà, quels regards sur le futur ?
Inscriptions ouvertes

Soignants, concepteurs, médiateurs des jardins à visée thérapeutique présenteront un bilan des actions menées en France et à l’international : quel impact sur la santé ? Comment dans un futur proche valider l’usage des jardins à visée thérapeutique en santé préventive, dans la prise en charge thérapeutique de nombreuses maladies chroniques ? Lire la suite

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Informations pratiques

Francis HALLE

Photo Hallé siteNous sommes honorés d’annoncer que le professeur, biologiste et botaniste de renommée mondiale, Francis Hallé, parrainera le Symposium Jardins & Santé 2025.
Pionnier de l’étude des forêts tropicales et fondateur de l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire, il nous rejoindra pour un échange passionnant avec Gilles Galopin (Enseignant chercheur en biologie végétale à Agrocampus Ouest) sur le thème « Regards croisés sur la nature libre et la nature jardinée ».

Ne manquez pas ce moment rare, qui nous ouvrira de nouvelles perspectives.

Comment inscrire les jardins dans le parcours de soins ?

site JS 7S copieLors du Symposium Jardins & Santé 2025, des experts, soignants et médiateurs présenteront :

Des résultats scientifiques en France et à l’international ;
Les impacts mesurés sur de nombreuses pathologies ;
Les meilleures pratiques issues de 20 ans d’expériences en France, en Europe et dans le monde.

Un rendez-vous incontournable pour tous les acteurs de la santé, de la nature et du jardin.

Venez à la rencontre des intervenants d’exception au sein d’une session : 
« Jardins thérapeutiques : que font nos voisins européens ? »

StEtienne
crédit photo : Laurence Toussaint 

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Prochainement

Le colloque annuel d'Agevillage sur les
Approches Non Médicamenteuses 
aura lieu les 13 et 14 novembre 2025 au Beffroi de Montrouge.

Thème : La bientraitance en action(s)

programme et inscriptions : https://colloque-anm.fr/

Un guide pratique

Un guide pratique fort utile : "Conception et élaboration de jardins à l’usage des établissements sociaux, médico-sociaux et sanitaires", fruit d’un partenariat entre l’ENSP, la fondation Médéric Alzheimer et Jardins & Santé.

à télécharger ici

Le dépliant J&S

Le dépliant J&S 2025
téléchargez ici  

recto

Témoignage Dr. Thérèse Jonveaux

Témoignage du dr Thérèse Jonveaux, neuropsychologue, au CHU de Nancy, pionnière dans le domaine des jardins thérapeutiques.

La lettre d'info J&S

La lettre d'info de
"Jardins & Santé" - Hiver 2025

pour recevoir la prochaine :  inscrivez-vous

 

Bouches-du-Rhône  CENTRE DE GERONTOLOGIE DEPARTEMENTAL 
  Bilan d' expériences : "des efforts récompensés" ,  octobre 2016
porteur du projet: Danielle Barilla, art thérapeute
projet-déroulement: C’est un petit jardin…

P6260053Le jardin sensoriel a été inauguré en 2013. Initialement dédié aux résidents d’une Unité Protégée accueillant des personnes âgées souffrant de maladie d’Alzheimer et apparentée, il est aujourd’hui ouvert à tous, notamment aux familles qui s’y rendent spontanément. Ce petit jardin a été sélectionné cette année par l’association Jardin et Santé, et la bourse qui nous a été octroyée a été utilisée pour des travaux d’aménagements visant à structurer l’espace (pergola, soutien de la vigne, nouvel espace potager), ainsi que pour des achats de mobilier pour le confort des résidents (chaises longues, parasol, coussins).


Des fondements et parti-pris 

Envisagé avant tout comme une extension du lieu de vie, le jardin est entretenu de façon à rester un peu désordonné et sauvage, afin qu’il puisse être un lieu de rêverie qui évoque quelque chose de connu pour les résidents. C’est pourquoi il se réfère à l’esprit « bric-à-brac » des jardins ouvriers, par le détournement de matériaux de récupération, l’utilisation des cannes de Provence pour les constructions potagères, le désherbage manuel qui laisse la place aux « simples » connues de tous : coquelicot, mauve, pissenlit, chicorée…
Participation des résidents à l’aménagement esthétique, moments festifs autour des animations musicales, culture potagère, repos … le jardin permet aux résidents de multiples expérimentations, propices aux réminiscences, et favorise leur implication, éveille un désir de partage, d’appropriation des lieux et des expériences vécues.

Ce coin de verdure s’invite ainsi à vivre avant tout comme un jardin familial.

Une utilisation diversifiée et des effets bénéfiques pour les résidents 

WP 20160629 006L’univers clos des unités protégées est souvent éprouvant pour les usagers. Dans ce Sud où nous vivons, la vie s’articule avec le dehors, aussi les situations au jardin réactivent des souvenirs intimes chez des personnes bien malades. Yvonne se croit dans son jardin en Corse, Yves évoque le jardin de son enfance, Marie-Jeanne désigne la vigne en disant « c’est avec ça - les feuilles - qu’on fait les dolmas ! » (elle est d’origine arménienne)…

Ce qui peut-être observé par les professionnels est relaté dans la littérature scientifique consacrée[i] : le contact avec la nature « entraîne des bénéfices cliniques (bien-être accru, diminution des symptômes pathologiques) et « facilite la récupération mentale après des tâches complexes, améliore les performances subséquentes, renforce la vigilance, l’attention, la mémoire, etc. ». Des phénomènes biologiques sont également soulignés : « baisse du cortisol dans le sang, de la pression artérielle, du rythme cardiaque ».

Des histoires humaines, de rencontres et d’engagement  

WP 20160525 001Au delà des bénéfices cliniques, nous pouvons également nous réjouir d’une dimension psycho-sociale du jardin sensoriel. L’inclusion en EHPAD d’une personne âgée souffrant de la maladie d’Alzheimer, rime trop souvent avec exclusion, réclusion… Autour du jardin sensoriel, une dynamique relationnelle particulière s’est créée, grâce à l’implication des familles et des professionnels qui aident à l’entretien, à l’utilisation, ou proposent des animations associant dimension paysagère et artistique.

Depuis trois ans Christiane (dont le frère aujourd’hui décédé a vécu deux années dans l’unité protégée) jardine, aide, accueille les résidents. Sans son aide précieuse et son savoir faire pour l’entretien, le jardin n’aurait pas si belle allure.
Aujourd’hui Françoise, dont le père est arrivé dans l’EHPAD il y a quelques mois, nous propose aussi son aide. Le jardin lui permet « d’oublier ce qu’il y a autour » et « d’envisager sereinement » des retrouvailles rendues éprouvantes par le contexte du lieu de vie. « Une parenthèse dans le temps » durant laquelle Françoise et son père se rencontrent autour de la terre, ou de la table, comme dans un « cocon familial retrouvé ».

La relation forte à la nature qu’entretiennent Christiane et Françoise, et leur implication active pour l’amélioration de la qualité de vie des résidents, apportent une vraie ouverture aux personnes âgées avec lesquelles elles ont tissé de réels liens affectifs.

D’une porte ouverte sur le jardin à l’ouverture à l’autre, à soi-même

P6260178Le jardin propose des expériences charnelles avec le monde. Il fait appel aux sensations corporelles (sonores, tactiles, olfactives, visuelles, gustatives,) et aux mouvements de l’imagination (rêverie, contemplation). Il est possibilité d’échange avec la réalité extérieure, mais il est aussi ce lieu chargé de mythes et d’utopies, qui nous renvoie à nos mondes intérieurs.
La rencontre avec l’autre, rendue possible au delà du verbe par le partage d’expériences sensorimotrices et affectives, nous rend présents à nous même. Accompagnée dans ses éprouvés, la personne âgée souffrant de troubles cognitifs et comportementaux peut redonner ponctuellement du sens à ce qu’elle ressent, perçoit.

Allant au delà des activités potagères, c’est tout ceci qui se partage aussi dans ce petit jardin.

Du bien-être à l’expression : jardin, peinture, aménagement

Source d’inspiration et d’expériences sensorimotrices, le jardin occupe une place importante dans mon dispositif d’art-thérapie.

Par ailleurs, des projets artistiques ponctuels s’y déroulent in situ, associant les différents résidents de l’EHPAD. Le partenariat engagé avec le Collectif SAFI (plasticiens-cueilleurs-paysagistes) depuis trois ans a ainsi contribué à la découverte et à l’observation des plantes du jardin (repérage, récolte, dégustation en tisanes). Il a également favorisé l’implication des résidents dans la création de panneaux de signalétique du jardin.

Des efforts récompensés

P6260064 copieBeaucoup d’énergie, de foi dans le projet, nous ont été nécessaires pour donner vie à ce petit jardin.

Les retours positifs des usagers sont aujourd’hui encourageants, et la reconnaissance de Jardins et Santé a permis de gravir rapidement quelques marches qui ont rendu visible au sein de l’établissement la dynamique existante autour du jardin sensoriel.
Au delà des actions menées avec des petits groupes de l’unité protégée ou dans le cadre du PASA, ce dont nous nous réjouissons au quotidien, et qui apporte de nombreuses surprises, c’est l’appropriation du jardin par des familles ou des résidents. Des personnes autonomes s’investissent spontanément et individuellement pour l’entretien. Elles laissent parfois, inscrits sur le tableau ou accrochés à un bout de bois, des petits mots, témoignant de leur passage. Lucienne me dit récemment « d’habitude je ne suis pas sociable, je n’aime pas les animations, je n’y vais jamais… Mais là c’est pas pareil, je sens qu’on partage quelque chose ! ».

Clos et ouvert, la particularité d’un jardin en EHPAD

Cet espace du jardin est, au sein de l’établissement, un lieu atypique qui contribue à sortir de l’isolement les résidents de l’EHPAD, et ceux de l’unité protégée en particulier. Ouvrir des portes sur des jardins dans les EHPAD, est reconnaître le besoin de liberté de circulation de la personne âgée souffrant de troubles cognitifs et comportementaux, et la nécessité pour elle de se rattacher au connu, de se relier au vivant. Lui permettre de s’éprouver elle-même face au vide et à la souffrance, de se souvenir, et d’oublier pour s’aventurer ailleurs.

Cycle continu de la vie au jardin, cycle continu de la peinture sans cesse renouvelée en atelier… Le Jardin - réel ou peint – est une expérience de vie pour la personne âgée malade qui fait émerger des questionnements sur notre propre condition d’Humain dans sa finitude, et des préoccupations métaphysiques.
Espace-temps interstitiel qui échappe aux tâches repères de l’organisation institutionnelle[ii], le jardin offre la possibilité, dans l’infime, d’une vraie rencontre avec la personne âgée atteinte d'une maladie d’Alzheimer et apparentée. Il rend possible une approche responsable, humaine et sensible, dans une éthique vécue respectant la singularité de l’autre.

Danielle Barilla, art-thérapeute, Centre Gérontologique Départemental, Marseille


[i] ANDRÉ Christophe, « Notre cerveau a besoin de nature », in Cerveau et Psycho n°54, 2012

2 AMYOT J.-J., « L’ogre et les conduites interstitielles ; Ethique et institution », in Autour de la désobéissance éthique et de l’injonction paradoxale, Revue thématique du CREAI PACA et Corse, 2014

contact

Jardins & Santé
5 rue des Reculettes
75013 Paris 

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